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23 décembre 2021

23. Myriam



Myriam, Marie,
au sortir de ton ventre, le royaume vient à naître
il se nourrit de ton sein, celui qui sera ton maître

Quel étrange destin pour toi qui le portes aujourd’hui
et qui de sa venue avec les anges te réjouis
tu ne sais pas encore mais déjà l’épée attend
de te percer le cœur quand au bois l’on pend
celui qui maintenant se blottit contre toi !
Quelle folie pour toi qui accouches d’un roi !

Myriam, Marie
souvent je pense à toi
au jour en pleine nuit
quand naquit l’espérance
à la nuit en plein jour
quand vainquit la violence
tu as conservé la foi
au jour du bonheur
au jour du malheur
Myriam, Marie, ma sœur
au chemin de la foi

17 décembre 2021

17 Ma chair frissonne

Ma chair frissonne devant la grandeur de ta loi.
Psaume 119,120 selon Stan Rougier


Elisabeth,
ton ventre a frissonné
d’une joie inouïe
quand Myriam, Marie,
humblement t’a saluée !

Il devait y avoir
dans les mots simples
le sourire de l’ange
les promesses de l’aube
un refrain d’espérance
pour qu’au sein de ton sein
la vie tressaille
et déjà s’époumone
à proclamer le règne !

10 décembre 2021

10. Myriam

Donne-moi un cœur qui écoute ! 
Psaume 119,34 selon Stan Rougier


Myriam, petite Marie,
tu as dû dire ces mots
pour qu’en toi prenne corps
la parole du Dieu fort
et même bien plus encore :
« Accorde-moi un corps
pour offrir à tes mots
tout l’espace de ma vie ! »

03 décembre 2021

Myriam ! Marie !



Enseigne-moi tes désirs

Ps 119,26






                                Myriam ! Marie !

                                Encore jeune fille,

                                voulait-elle de désir

                                qu’en elle prenne chair

                                la parole vive ?

                                Avait-elle seulement rêvé

                                qu’un jour la parole

                                lui serait adressée

                                par un messager ?

                                Encore jeune fille

                                que savait-elle

                                du mot désir

                                pour que celui-ci

                                trouve à s’accomplir

                                en son sein même ?

                                Au passage du messager

                                elle a dit oui,

                                en elle allait grandir

                                la parole qui fait naître

                                au désir de Dieu.






18 décembre 2020

18. Tu es

                

                Tu es la pluie
                en mes déserts,
                la brume légère
                sur mes ennuis
                l’aube de mes nuits
                le silence après l’enfer
                des cris et des bruits

                Tu es la vie
                sur mes plaines mortes
                suscitant l’envie
                ouvrant les portes

                Tu es la joie
                malgré les pleurs
                malgré l’effroi
                malgré mes peurs

                Tu es la flamme
                que la jeune femme
                vient d’allumer
                pour embraser
                le monde entier

                Tu es la flamme
                que des sans-âme
                faute de l’atteindre
                faute de l’étreindre
                imaginent éteindre

                Tu es la flamme
                renaissante
                illuminant l’âme
                reconnaissante.



11 décembre 2020

11. Seigneur

Seigneur, si tu fouinais dans nos vies

qui oserait tenir debout ? - Psaume 130,3


  

D’où me vient cette crainte

de te voir me surveiller

épier mes moindres gestes

et fuir comme la peste

tout ce que je tiens caché

qui du mal porte l’empreinte ?


Mais tu n’es pas aux aguets

de mes pas de travers

de mes bégaiements ordinaires

ni comme un chien d’arrêt

sur les traces d’un cerf

à pister mes travers


Tu es le Dieu de toutes grâces

qui jamais ne se lasse

d’offrir son pardon

que je puisse voir ta face

que ma faute s’efface

que je m’offre à ton don


Que faudra-il encore

pour que s’abandonnent

mon cœur et mon corps

à ta voix qui résonne ?

Quand se tairont les voix

qui ne viennent pas de toi

qui toujours condamnent

mon cœur et mon âme ?


Que la figure du dieu terrible

aux exigences impossibles

s’efface de ma mémoire

que je puisse enfin croire

à l’amour indicible

du Dieu tendre et sensible

 

04 décembre 2020

3. Eternel est son amour

 

Éternel est ton amour

et ta fidélité dure à toujours

quand même la nuit s’étendrait

jusqu’à contenir le jour

éternel est ton amour


Éternel est ton amour,

et si j’en viens à douter

si le désespoir l’emporte,

si la peur devient trop forte,

ta fidélité encore et toujours

saura me porter


Éternel est ton amour

c’est mon fort, c’est ma tour

au plus fort de la nuit

puisque tu l’as dit

j’attendrai ton secours

me mettant à l’abri

de ta fidélité, toujours


Éternel est ton amour

c’est lui qui me tiens

quand je ne crois plus rien

c’est lui qui me porte

quand le malheur l’emporte

il sera là demain

encore et toujours

car fidèle est ton amour

quand le mien ne l’est plus

 

15 décembre 2019

15. Dieu, une aventure



Dieu porté par la brise
dans la douceur vespérale
Dieu caché dans l’ardeur
d’un buisson en flamme
Dieu sous tente
de toiles et de peaux
au cœur du désert
Dieu dans la nuée
joignant ciel et terre
Dieu dans une maison de pierre
assigné à résidence
Dieu dans le murmure ténu d’un silence
Dieu au ventre de Marie
Dieu au corps d’un supplicié
Dieu au cœur de tout humain
tente de chair
passagère sur la terre
Dieu porté par l’Eglise

10 décembre 2019

10. À Abraham


À Abraham, mon frère et mon père

Croire l’impossible fécondation
au sein si longtemps fermé
à la vie pourtant promise
et maintenant ouvert
dans un éclat de rire

Croire que l’enfant de la promesse
déjouera tous les pièges
que sait tendre l’existence
et même celui d’une foi
prête à le sacrifier

Croire qu’il traversera
la maladie et la faim
les folles solitudes
la jalousie d’un frère
pour advenir enfin

Croire que de cet enfant
sur le sein de sa mère
jaillira la parole qui fait vivre
et croire encore
quand la mort l’aura saisi
que celle-ci devra le rendre

Merci Abraham
mon frère, mon père
tu as ouvert pour nous
le chemin de la confiance
où le Vivant fait vivre les morts
et appelle à l’existence
ce qui n’existe pas

04 décembre 2019

4. Dans la brise du soir


Dans la brise du soir
tu viens me chercher
et moi dans le noir
je vais me cacher

Je voudrais t’ignorer
te confier à l’oubli
mais tu sais me trouver
au cœur de ma nuit

Je ne m’y fais pas
un Dieu qui pardonne
qui ne demande pas
qu’en échange on donne
ça n’existe pas !

Combien de temps encore
pour qu’au cœur et au corps
jusqu’aux plus fines fibres
ta parole qui rend libre
s’écrive en majuscule
bouleverse et bouscule
mes idées ridicules ?

Ce soir je m’abandonne
à toi qui me pardonnes
et demain s’il le faut
si ton amour me presse
je referai le saut
aux bras de ta tendresse


17 décembre 2018

17. Juste un peu d'azur



Juste un peu d’azur
dans un ciel d’orage,
le liseré orange
d’une aube frileuse
ou la ronde rapide
de la première hirondelle

Juste un amical salut
d’un parfait inconnu,
un bras sur l’épaule
soudain allégée
ou quelques gouttes de pluie
sur une terre assoiffée

Juste un léger murmure
au cœur de la nuit,
le souffle délicat et pur
de l’enfant endormi
ou la fleur à peine éclose
grelottant sous le givre

Juste le premier cri
du dieu qui vient à naître
se donnant à connaître
dans l’enfant qui vagit
puis plus tard dans l’être
humilié qu’on agonit

Juste une lueur,
une brindille de lumière
soumise à l’aigre bise
des haines et des rancœurs
juste un rayon d’en haut
qu’on ne doit mépriser
mais il faudra plus qu’un Noël
et la paille d’une crèche
pour abriter l’espérance
il faudra une Pâques !


Bernard Bolay, pasteur et amoureux des mots

10 décembre 2017

10. Au berceau de mon cœur



Toi le Vivant
dormant
au creux de ma paille
sur toi je veille
inquiet et soucieux
le regard posé
sur ta frêle poitrine
guettant chaque inspir
épiant chaque expir
craignant que soudain
le souffle s’arrête

Émerveillé,
je doute encore
et je me pince
est-ce bien toi
qui vient dormir
au berceau de mon cœur ?

Fragile enfant
au regard de braise
fiévreux d’amour
et de tendresse
il faut que tu vives
qu’en moi tu respires
ton souffle est le mien
s’il vient à manquer
c’est moi qui expire

Nouveau-né endormi
en mon intime secret
impensable promesse
de mes renaissances
ta confiance m’inspire
toutes les confiances

Ce cadeau-là
dont je ne suis pas digne
fait de moi un témoin
un priant :
que ton règne vienne
au cœur de tout vivant





_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Bernard Bolay est pasteur de l'Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud. Actif dans la paroisse de Blonay-St-Légier, il est aussi engagé dans la formation d'adultes de la région Riviéra-Pays-d'en-Haut. Il est l'auteur du recueil "D'ombres et de Lumière", publié par les Editions Ouverture, qui est constitué de poèmes et de contes.

18 décembre 2016

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