Juste un peu d’azur
dans un ciel d’orage,
le liseré orange
d’une aube frileuse
ou la ronde rapide
de la première hirondelle
Juste un amical salut
d’un parfait inconnu,
un bras sur l’épaule
soudain allégée
ou quelques gouttes de pluie
sur une terre assoiffée
Juste un léger murmure
au cœur de la nuit,
le souffle délicat et pur
de l’enfant endormi
ou la fleur à peine éclose
grelottant sous le givre
Juste le premier cri
du dieu qui vient à naître
se donnant à connaître
dans l’enfant qui vagit
puis plus tard dans l’être
humilié qu’on agonit
Juste une lueur,
une brindille de lumière
soumise à l’aigre bise
des haines et des rancœurs
juste un rayon d’en haut
qu’on ne doit mépriser
mais il faudra plus qu’un Noël
et la paille d’une crèche
pour abriter l’espérance
il faudra une Pâques !
Bernard Bolay, pasteur et amoureux des mots
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