05 décembre 2013

L'éventail du soleil


L'éventail du soleil se referme
doucement sur le manteau de neige glacé

Place au rêve et à la nuit
Place au vent sur la plaine
A l'espace, à l'oubli
Place au souffle sur nos peines
à l'abri.
Le temps ne se compte plus
Le printemps est trop loin
le chapelet trop long
On en reste au grain entre les doigts
soit disant toujours le même,
qu'on fait tourner
Et pourtant
On en oublie le germe qu'on ne voit pas.

Comme au réveil,
le vertige d'un sommeil
qu'on n'a pas vu passer
Et pourtant le matin est là.
Pour mieux attendre, pour laisser naître
dans le secret; vaut-il mieux tout oublier?
Se résoudre à la nuit pour mieux laisser
la lumière nous surprendre...


Agnès