21 décembre 2018

21. A la patiente vie



Au sein de l’âtre tamisé
Je trébuche dans ses yeux noirs
Immensité
J’y vole d’étoiles balançoires
En rires chatoyants
Obscurité
Scintillement
D’amour imprégné

Les modernes anges
Mains tenant
Encerclement
De leurs dieux font
Péremptoires louanges
Dérisoire encensement

La sentence tombe
Éternité

Les veilleurs
Goûtent
La saveur
Bombe

Chancèlement
Dix-huit braises printanières
Aux iris crépitants

Je me fonds dans ce regard chocolaté
Tandis que d’autres yeux sur moi espèrent
Je m’élance dans les bras de ses galaxies lactées

Avec elle j’esquisse
Un lindy hop ouaté
Je glisse
Par tant de lumière partout accrochée
Ensemble
Tous les trous noirs embraser

Sa crèche poutres éventrées
Toit décapé
Noël tremblant éboulis
Donne prise à toutes les intempéries
A la fenêtre Gabriel déjà sourit
De ses yeux d’or le tout est rempli

La mienne aux allures
D’un manoir
Aux alambiquées tubulures
Enguirlandé de parures
Nourrit l’agogique espoir
D’Ailleurs de lumière la revoir

Depuis une question sur mon cœur trampoline
Où attendent les vivants quand la Vie les dessine ?