Au commencement de l'hiver
Le ciel se fait gris
Se voile de mystère
Les arbres
Sentinelles des pensifs
Explosent et époustouflent
En ultimes feuilles d'artifice
Et l'automne rend son souffle
Les gens
Nostalgiques du soleil
Regrettent cette saison
Décorée de merveilles
Où chaque ballade devient une chanson
Mais les hommes
Dupés par ce qui brille
Mettent des lumières à leurs fenêtres
Cette enfantine supercherie
Cache un message dénué de lettres
Une parole
Simple et pure
Audible malgré les vitres
Amour, espoir et foi perdurent
Les nuages sont des huîtres
C'est une perle
Limpide comme l'eau vive
Qui attend dans les airs
Comme une improbable missive
Qui dit au temps de se taire
Car les femmes
Que les clichés ont séduit
Se sont mises aux fourneaux
Pour donner à la nuit
Un doux goût de gâteau
Quelques biscuits
Étoilés de sucre et de beurre
Dans un cortège de parfums délicieux
Redonnent l'entrain au coeur
Et l'étincelle au yeux
Ainsi le regard
Qui file vers l'azur
Se déplace sur les passants
Qui valsent entre les murs
Et dont le feu de veille est croissant
Parce que Dieu
Qui tricote avec ses anges
Derrière le voile prépare en secret
Une naissance à faire vibrer les granges
Et animer les braises d'un souffle discret
J'ai compris... et je trouve qu'il y a une super belle atmosphère qui s'en dégage ;)
RépondreSupprimer"Les nuages sont des huîtres."
RépondreSupprimer"Dieu qui tricote" :)
J'aime beaucoup les images que tu utilise. Je ne savais pas que Dieu savait tricoter.
Mais si Estelle, Dieu est une femme... Ou un homme émancipé... Eh bien, moi, tiens, j'ai pensé que le poème était...: d'Estelle.
RépondreSupprimerJ'aime particulièrement:
"C'est une perle
Limpide comme l'eau vive
Qui attend dans les airs
Comme une improbable missive
Qui dit au temps de se taire"
Il faut croire que je préfère les "improbables missives" aux "probables missives". Bises, Ira