Je suis très affligé, Seigneur, fais-moi revivre selon ta parole
Psaume 119, 107
Analphabète du monde,
Je suis l’enfant du fond de la classe
incapable de calcul, dyslexique de signes
j’attends, courbé, que sonne l’heure
au dernier rang mais premier à pleurer
je suis celle ou celui dont on se rit
Trace, Seigneur, sur l’ardoise de mes nuits noires
Trace à la craie blanche
ces lettres qui m’échappent encore
Érige les boucles, les hampes, les alephs
que crisse la craie dans tes mains
et tombe sa poussière,
Nuage de roche tendre,
sur mes mains et mes pieds si petits
Demeure dans l’espoir, car je suis là : l’écriras-tu ?
Redressé, grandi, vais-je sourire à ces paroles
Essuyer les larmes de mon cœur,
vivant de t’avoir lu ?
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