La porte,
C’est une branche qui fait la lisière,
Écorce rugueuse de sapin vert,
Voûte gothique de monastère
Qui ouvre le seuil d’un bois austère.
La porte,
C’est la cascade en plein hiver,
Planches de verre, cordes de cristal,
Serrure étincelle, battant minéral,
Qui s’ouvrira au temps de premiers pétales.
La porte,
C’est la poutre du vieux grenier,
Vitrail en toiles d’araignées,
Qui joue avec la lumière :
Serrure absente, clé de poussière.
La porte,
C’est un tiroir plein de souvenirs
Rempli de coquillages de mer,
Une vieille photo : moi et mon grand-père
Devant un château sans pont-levis et sans frontière.
La porte,
C’est le nounours à l’œil subtil
Qui veille au-dessus de mon lit ;
Que tout est beau, simple et tranquille
Lorsque le sable passe sans bruit.
La porte,
C’est ton bras par-dessus mon épaule.
Tu l’entrebâilles et je m’y presse,
Que de douceur et de tendresse
Quand nos deux cœurs se frôlent.
« Entrez dans ses portes avec des louanges, Dans ses parvis avec des cantiques! Célébrez-le, bénissez son nom! Car l’Éternel est bon; sa bonté dure toujours, Et sa fidélité de génération en génération. » Ps 100, 4-5.
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