« Prendre le destin à la gueule ! »,
Rugissait le vieux Beethoven
Qui combattait à lui tout seul
La solitude et l’existence,
Qui arrachait de leurs linceuls
Les moindres sons et les silences.
Puis la chute
« Ne serais-je pas aussi content
Si la mort me délivrait d’une souffrance infinie ? »
Le compositeur, dans un testament,
Envisageait la fin de sa symphonie.
L’envie de poser le dernier soupir
Lorsque les sons se perdent dans le brouillard.
Connaissez-vous ce désespoir
Lorsque le désert vous terrasse
Et remporte la victoire ?
C’est alors,
Dans le silence absolu,
Que jaillit un son inconnu,
Né de lui-même.
Nul besoin de le combattre ou de le chercher !
Tout simple, il est là, il existe,
Tout simplement, il est donné.
« Le désert se réjouira, la solitude jouira
Et fleurira comme la rose. »
À l’intérieur de lui-même,
Le vieux musicien compose.
Une voix de fin silence est passée.
« Joie, belle étincelle, fille de l’Elysée !
Monde, as-tu pressenti le Créateur ?
Cherche-le par-delà le firmament !
C’est au-dessus des étoiles qu’il doit habiter. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire