Saül, voyant sa vie au fond du gouffre,
Résiste aux petites mains qui le poussent.
De fines notes aux odeurs de souffre
Jaillissent. Tendresse. Berceuse douce.
Quelqu'un chante à l'abord du lit du roi;
Il y a une voix par-delà la souffrance;
Saül récupère un retour à soi,
Un maigre sourire et un écho de son enfance.
***
Dans un lit d'hôpital, un cœur d'enfant
Sanglote, ligoté de perfusions.
Tout est trop noir, tout est trop flou ou bien trop blanc
Lorsqu'un point rouge fait son apparition.
Rayon de clown dans la fièvre en fusion;
Il y a une voix dans la souffrance,
Un médecin équipé d'un violon,
Une blouse verte et quelques pas de danse.
***
Lorsque Saül perd ses pieds dans le gouffre
Et entend son souffle qui disparaît,
Il s'accroche à la harpe de David
Comme à un sol, comme à un socle pour après.
Il y a une joie par-delà la souffrance,
Il y a un lieu, il y a un Temple,
Où tout est lumière et paix.
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