La nuit
Noire
Je regarde autour
Je vois sans voir
Des silhouettes rôdantes
Sapins sympas ?
Une forêt présente
Je sens leurs pas
Je regarde la nuit
Je me vois embué
Ils s’approchent ils sont là
leurs branches ploient
Je me suis préparé
Des bottes, un collant, une bonne veste,
des moufles, une écharpe, un bonnet sur moi
J’avance
Sans bouger
Je m’enfonce
Sans broncher
J’ai quitté l’es tables assassines
Tournédos aux tor-tueux festins
Fui leurs visages Picassoins
Tordus de vitrines mesquines
Des lumières artificielles j’ai refusé
la joie
Le ventre vierge sans oie
Avec pour seul berceau la foi
Je suis là
Au milieu d’eux
Je crée des espaces
Je joue avec la nuit
Puis
Un bruit
J’écoute
Je doute
J’ai connu cette lumière autrefois
Elle me voyait heureux
Je n’en vois pas la trace
Pourtant elle est là
Sans elle je ne verrais vraiment pas
J’ai froid
Alors pour m’échapper à moi
Je me prends à rêver du passé du futur
D’un avenir un peu plus sûr
Mais le silence fracas
Me ramène juste là
Je regarde encore car je veux
Comprendre
Trouver le bœuf
L’âne au souffle tendre
Et grâce à eux
Fondre, glisser, me rendre
Je ne vois pas complètement
Je vois et c’est rêche
Elle est où cette fichue crèche ?
Celle où tu sais
Vraiment
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