Hommages
Hommage à l’arbre, à sa donation, offrandes
éparses tissant un tapis bariolé, derme automnal à l'épiderme d'hiver.
Le sang du sol est comme la glaise, jaillissant
parfois,
des traces de pas et des interstices,
larges cicatrices gercées par le
givre fin.
La peau de la terre se déchire dans un bruissement
sourd,
où la chair retient votre pas engourdi par le froid dans sa toile
d’araignée.
A qui -marcheur - est dédié ton hommage,
en cette
vie de terre ?
Vers qui s’envole ta pensée épaisse, des parages du cimetière au
plus profond des bois sombres ?
~
Hommage à l’arbre, à sa donation, offrandes épaisses
tissant un amas bariolé, derme commercial à l'épiderme de papier glacé.
Le sol est lisse comme le marbre, plus lisse en
fait,
ne laissant jamais surgir les traces de pas.
Pour toute cicatrice,
gerçure rectiligne et colorée guidant la marche des clients pressés.
La peau de pétrole claque à chaque pas, où les hurlements
engourdis des haut-parleurs pénètrent et assomment .
A qui - magasinier - est dédié ton hommage,
anticipant
les fêtes ?
Vers qui s’envolent tes effluves épaisses, des parages du rayon au
plus profond de la ville ?
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