Ô Couleurs
flamboyantes à peine saisies
Et déjà la pluie vous emporte au sol…
Vent violent d’ouest et vous voilà
dispersées
À travers champs…
Pelouses dépouillées de vos feuilles
perdues
Et déjà le tapis d’or rejoint les
poubelles…
On ne voit plus les doux matelas
crissant sous les pieds
Des enfants aux cris joyeux :
Les concierges ont peur du désordre
Et jettent tous les trésors du ciel
dans des containers !
Plus de nids douillets pour les
hérissons !
D’ailleurs on n’en trouve plus
Ni de papillons…
Toutes les fleurs sont rasées à peine
écloses
Et les quartiers des villes perdent
leur poésie…
Les arbres à la croissance folle font
désordre aussi,
Alors on les raccourcit.
Leurs précieuses graines passent à la
fournaise,
Comme les corps de nos bien-aimés
Et leurs rameaux fins ne sont plus,
Pour bercer les oiseaux d’en-haut
Qui ont rejoint leurs abris d’hiver…
Plus de fruits non plus :
Les tondeurs de buissons sont encore passés
par là…
Que les quartiers des plaines sont
tristes et sans poésie
Alentour des cubes de béton !
Et même les Alpes ne sont plus à voir
Derrière les rectangles des bâtiments
aux lignes si dures.
Ils sont pareils aux cœurs fermés des
blessés de la vie…
Il n’y a plus de courbes ni de
spirales dans leurs cours
Ni de nids d’oiseaux…
Ces princes du ciel qui valsent avec
les nuages
Où se posent les anges parfois,
Cherchant un abri pour héberger Joseph
et Marie
Et inviter les bergers marginaux
À l’adoration du tout petit enfant
Qui vient de naître :
Viendrez-vous avec nous rendre
visite à Emmanuel ?
Violette C., 2013-11-03
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