Un sourire
Quelque fois, les cœurs se tendent comme les cordes
D’un soucieux violon de discorde
Et ils n’attendent qu’un inspiré coup d’archet
Pour s’apaiser et solfier des sonnets.
Le coup d’archet, c’est un sourire qui se donne,
L’émerveillement d’un visage qui résonne
Et qui, à tout l’orchestre, ne manque de transmettre
La poésie qui tendait à disparaître.
Le sourire est offert, le premier violon chante
Et ouvre sur une note tranquillisante
L’étrange symphonie de la plénitude,
Ineffable ressenti de l’infinitude.
Les autres cordes sont bercées, elles reprennent
Dans un murmure et d’une intonation amène
L’indicible harmonie qui les a conquises
À la manière rassurante d’une brise.
La musique s’élance, s’épanche et s’évade
Jusqu’en haut des cieux, jusqu’à l’étoile nomade
Qui éclaire, tout en goûtant la mélodie,
L’attente de l’Avent, l’attente du Messie.
Dans son lit, sous les yeux de l’étoile,
Un enfant s’endort et se blottit dans les voiles
De ses songes les plus doux. Un sourire passe.
L’enfant rêve et voyage, vogue et change d’espace
Toujours guidé par ce chant serein
Des violons dont nous connaissons les refrains.
Ahhhh Brahms. Trop beau. Et les cordes, Estelle, mais tout-à-fait. Image pour l'âme chez le mystique et poète Rumi.
RépondreSupprimerBises
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