Le ciel souvent se voit la nuit
- Paul Eluard
*
Dans le firmament de Noël
S’est allumée une présence
Et pourtant bien éloigné d’elle,
Je ressens sa chaleur immense
Jusqu’au dos du chameau qui me porte et chancèle.
Il est né ; mon âme frissonne
Et, dans ce désert défini
Qui est le mien, je m’abandonne
À ce ressenti d’Infini
Qui avec Amour, soudainement m’environne.
*
Il y a un mystère
Que je pressens intérieurement
Une joie dans l'air
Le sourire d'un enfant
La nuit n'a jamais été aussi belle
Elle brille amoureusement
Il y a un miracle
Qui se devine ineffablement
J'avance à mon rythme
Merveille de l'enfantement
*
Nous sommes toujours loin de l'étable
En errance dans ce vaste désert
Mais il me semble percevoir par delà le sable
Une source qui jaillit en gouttes de lumière
Alors je me demande
Moi le mage sur mon étrange vaisseau
Si je ne devrais pas couvrir d'or mon chameau
Et en faire mon offrande
Car nous suivons la route des étoffes et des joies
Mais bientôt s'ouvrira la route de soi
Merci à vous trois
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