Un
unique réverbère
Planté
dans une rue glacée
Les
flocons tout autour
Se
mettent à danser
***
après
tant d’appels et tant de nuits
l’aube
dans
le souffle d’un tout-petit
***
Tel
un lumignon
Dans
la nuit de ce monde
Le
Verbe se laisse en silence
recouvrir
de langes !
***
Alléluia
!
Tu
tires le rideau des désespérances
Tu
baignes nos âmes de rayons de bienveillance
***
En
Jésus s'ouvre
l'aube
des origines
Chemin
de naissance
vers
l'émerveillement
***
Étoile
du matin dans son écrin d’écume
Salue
l’aurore et sa mère océane
Le
souffle du bœuf tisse un cocon de brume
L’encens
et l’or se mirent dans l’œil de l’âne
***
L’obscurité
s’efface
de
la nuit, nulle trace,
la
clarté sur sa face
un
tout petit rend grâce
***
Caché
sous une couche brisée
De
rouge, d’or, de blanc immaculé
Nous
surprend un sourire taquin
Celui
qui me rappelle le lendemain
***
Dans
nos nuits sans espoir d’angoisses et de tourments
Le
Ciel s’est déchiré pour que nous vienne l’enfant
Promesse
divine d’amour infini attendu
Il
est là dans nos cœurs comme un trésor menu
***
De
sa lueur brûlante
Elle
caresse sans pudeur
Les
voies de la nuit
Pénétrables
et fragiles
***
La
petite bougie sur la petite table
La
petite table dans la petite maison
La
petite maison dans la petite ville
La
vie dans l’univers infini
***
Aspirer à la blancheur de cette aurore
Pour fendre la dureté glacée de nos nuits utérines
En cette mi-nuit
Passer de la brèche à l'éclat
***
Une étoile sauvage
est descendue
sur terre
un sourire d'étoile
***
A l'étable du cœur
le premier cri de la foi
fait sourire les anges
***
Remplir son être de tendresse
Boire à l'étoile qui chante
Enfin
Devenir lanterne