25 décembre 2011

Noël sur un chameau

Le ciel souvent se voit la nuit
- Paul Eluard


*


Dans le firmament de Noël
S’est allumée une présence
Et pourtant bien éloigné d’elle,
Je ressens sa chaleur immense
Jusqu’au dos du chameau qui me porte et chancèle.
Il est né ; mon âme frissonne
Et, dans ce désert défini
Qui est le mien, je m’abandonne
À ce ressenti d’Infini
Qui avec Amour, soudainement m’environne.


*


 Il y a un mystère
Que je pressens intérieurement
Une joie dans l'air
Le sourire d'un enfant
La nuit n'a jamais été aussi belle
Elle brille amoureusement
Il y a un miracle
Qui se devine ineffablement
J'avance à mon rythme
Merveille de l'enfantement


*


Nous sommes toujours loin de l'étable
En errance dans ce vaste désert
Mais il me semble percevoir par delà le sable
Une source qui jaillit en gouttes de lumière
Alors je me demande
Moi le mage sur mon étrange vaisseau
Si je ne devrais pas couvrir d'or mon chameau
Et en faire mon offrande
Car nous suivons la route des étoffes et des joies
Mais bientôt s'ouvrira la route de soi



24 décembre 2011

L'attente

Accueille encore, recueille encore.
Tout s'oubliera, sauf cette attente qui fut comblée.
- Guillevic


Le moment arrive
Je suis inquiet
J'aimerais avoir le contrôle
Que tout soit prêt

L'instant approche
Je suis stressé
J'aimerais avoir le contrôle
Le voir arriver

Le temps vient
C'est la panique
J'aimerais avoir le contrôle
Que ça aille moins vite

Que faire?
Je n'y arriverais pas
J'aimerais avoir le contrôle
C'est trop tard là

Lâche prise mon enfant
Écoute chanter le firmament
Dieu a le contrôle
Laisse-le faire tout simplement


"Il va dormir durant la nuit et il se lève chaque jour, 
et pendant ce temps les graines germent et poussent sans qu'il sache comment."
- Marc 4, v.27

 

23 décembre 2011

Le sommeil d'or

Encore un jour
Avant d'atteindre le seuil
Avant de franchir la dernière porte
Celle qui ouvre sur Noël 
Et clôt ce recueil
L'Avent touche à sa fin
Et le sommeil l'escorte

Ainsi 
Avant l'ultime étape
La petite troupe de Nazareth
S'accorde un petit jour de retraite
Avant d'atteindre
Cet improbable cap

L'âne s'endort en premier
Sans savoir pourquoi
Pour une fois ses pieds
Semblent suivre une voie de soie

Vient le tour de Marie
Qui ne rêve que du lendemain
Pour une fois sa patience est tarie
Car elle se voit déjà renaître sur le chemin

Et caché dans son ventre
Un message luit et ronronne
Pour une foi sans couronne
Qui place un enfant au centre

Et finalement
Joseph
Humble et discret charpentier
Dont les paupières sont lourdes
De la poussière de la route
De la sciure de ses doutes
Surveille cette équipée sourde
Aux peurs qui jonchent les sentiers
Pour une fois
Il veille
Mais il veille avec confiance
En se nourrissant d'insouciance

Il sait bien que le fils qui vient
Ne fera pas de lui un père
Mais plutôt un enfant généreux de repères
Qui grandira dans un nid de liens

22 décembre 2011

Pensées

Un troupeau de cerfs volants

Laisse dans le ciel

Ses traces de flocons blancs.


*


Le saule lourd de chagrin

Pleure des étoiles

Dans l’azur du blanc jardin.


*


Les traces des chats joyeux

Egayent déjà

Les tuiles pâles du toit fiévreux.


*


L’étoile s’est enrhumée

Tout en haut du sapin,

Si loin de la cheminée.


*


Les bottes trop fatiguées

Ronchonnent et gémissent

Sur la terre reposée.


*


Un chat couleur hiver

Ronronne sur la fenêtre

De nos rêves ouverts.


*


Ciel, théâtre enneigé.

Dans les coulisses se prépare

L’étoile du berger.


*


Extraordinaire. Il neige

Sur la blanche feuille

Des rimes qui se reccueuillent.


*


Courant d’air inopiné

Qui s’invite et vole

Les ailes de mes pensers.


*


Les mots d’amour postés au hasard

Ne t’atteindront

Qu’un peu plus tard.

21 décembre 2011

A toi

"Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours"
- Anne Perrier


A toi qui m'a porté
A toi qui m'a mis au monde
A toi qui a veillé
Qui n'a pas compté les secondes

A toi qui m'a nourri
A toi qui m'a accompagné
A toi qui a souri
Qui ne s'est pas découragé

A toi qui m'a écouté
A toi qui m'a fait confiance
A toi qui a prié
Qui n'a été que bienveillance

A toi ma chère maman
Qui m'a ouvert le chemin
Un temps de silence
Et de l'amour sans fin


"Jésus lui répondit:
Je suis le chemin, la vérité et la  vie."
- Jean 14, v.6

20 décembre 2011

Le cycle du haut

La goutte
Le flocon
Et le glaçon

Chacun à leur manière
Témoignent d'un passage
Qui du printemps à l'hiver
Illumine les âges

La première coule de source
Et nous prend dans sa course
Comme une fontaine qui luit
Comme le Christ reflétant la vie

Le second est farceur
Et se cache en grand nombre
Pour dessiner par ses ombres
Le Christ qui éclaire nos noirceurs

Le dernier est celui qui attend
Qui des toits chute en sentinelle
Pour rappeler dans ce temps de l'Avent
Que la lumière du Christ est éternelle

La goutte
Le flocon
Et le glaçon

Chacun à leur manière
Témoignent d'un passage
Qui du printemps à l'hiver
Illumine les âges

19 décembre 2011

L'Enfance ferroviaire


Après une journée d’exigeant labeur,
Je saute dans le train – à peu près dix-neuf heures-
Et j’assied quelque part, sur un siège au hasard,
Mes regards de brouillard, mes pensers qui s’égarent.

De ma sacoche lourde de littérateurs,
J’ouvre la gueule avec incroyable lenteur
Et j’en sors un livre de piteuse maigreur
Par apport aux pavés qui m’esclaffent le cœur.

Certes, ce n’est pas ouvrage de grand auteur,
La plume n’échauffe pas autant de faveurs
Que la plantureuse chair du Decameron
Ou que la corpulence d’un vers de Byron,

Mais elle m’assure un « il était une fois »
Tant acide, petit fruit échappé des bois,
Que je m’excuse, poètes des grands esprits,
Mais vos rimes n’aiguisent plus mes appétits.

Le convoi s’ébranle et j’entrouvre le désir
Du livre tout naïf qui me fait des sourires ;
Je laisse ma réalité entrebaillée
À la vieille poussière des fables négligées.

C’est alors que jaillit des pages parfumées
Une vénérable et ronflante cheminée
Qui installe ses braises, ses flammes de foi
Dans la vitre du train, juste à côté de moi.
 
Le feu est promptement suivi d’une grand-mère,
Chevelure ridée et regards en hiver,
Dont j’ouïs la voix me narrer avec bonheur
Les histoires dans les grésillants hauts-parleurs.

Une banquette à bascule sussure et grince,
Soudainement, dans l’omnibus, s’élance un prince.
« Les tickets s’il vous plaît. Prochain arrêt Renens. »
Et le pauvre n’a pas vu l’ogre aux longues dents

Qui déraille le mouvement de sa massue
À chaque gare qui lui bondit dans la vue.
Et c’est un lapin qui monte dans le convoi
Se déchaînant sur sa montre plus d’une fois.

L’animal est suivi de près par Cendrillon,
Puis par Merlin, puis par le petit Chaperon.
C’est la fête ! Tous les personnages défilent
Un par un, de gare en gare et de ville en ville.

Les sorcières reviennent pour fêter l’Avent
Sur les voies gorgées de soleil couchant
Et moi, je revois avec émerveillement
Les rêves d'enfant qui me côtoient allègrement.

18 décembre 2011

Tendre sa main

"Les mains des nouveau-nés et celles des vieillards
sont à un millimètre de l'infini."
- Christian Bobin


Couché sur le dos
Si petit
Il émerveille ses parents
Le regard innocent
Le regard perçant
Il sourit par moment
Comme si il voyait l'invisible
Les bras tendus
Les mains grandes ouvertes
Il essaie même de l'attraper
Peut-être joue-t-il avec un ange
Que mes yeux ne peuvent discerner?


Sur le dernier banc de l'église
Dimanche après dimanche
Elle est assise
Le dos courbé, des cheveux blancs
Et un regard d'enfant
Sa respiration est forte, régulière et sereine
Comme un chat qui ronronne
Ses mains tremblantes et cabossées
Sont jointes fermement
Comme si elle tenait l'Invisible
Dans le silence j'entends son murmure
La voix d'un ange


"Ce que mon Père m'a donné est plus grand que tout  
et personne ne peut rien arracher de la main du Père."
- Jean 10, v.29

17 décembre 2011

Portée du fruit

 Il est des jours où le monde est orange
Orange vif
Comme pour rehausser l'observation
Pour étendre notre perception
Être plus attentif
À mesure que le monde change

Car la vie est souvent une mandarine
Une petite sphère
Un recueil de gouttes et de mots
Adapté à toute météo
Pour détendre l'atmosphère
Malgré la réticence de sa vitrine

Vu que que sa pelure
Son écorce d'amertume
Toute bosselée de creux
Peut dissuader les moins valeureux
De sortir la sève de son costume
D'aller voir un peu derrière son armure

C'est bien là que se trouve l'essentiel
Le nectar réparti en quartiers
Tels des petits apôtres de vitamines
Qui nourrissent les cœurs qui criaient famine
Et qui valent bien tous les psautiers
Car parfois une seule couleur peut devenir un arc-en-ciel
 

16 décembre 2011

Le lutin

Le Lutin

"Dieu est derrière tout, mais tout cache Dieu."
Victor Hugo

Dans les fines lueurs du quotidien,
Dans le pompon d’un bonnet clandestin,
Et dans la chair d’une miette de rien,
Dans l’astre qui baille chaque matin,
Dans le croustillement chaud du vieux pain,
Et dans les mots d’un rêve de satin,
Dans les chants cachés des sombres sapins,
Dans les mains d’une grand-maman qui prie,
Et dans la morce du doux massepain,
Se dissimule l’avenant lutin qui crie
« Moi je suis Dieu ! Moi je suis là ! Moi je suis Dieu !»
Et qui brûle comme une étoile d’euphorie.
Aujourd’hui, j’ai aperçu dans tes yeux
La sautillante flamme de folie
Que revêt parfois l’être malicieux.
C’était à l’aube du petit déjeuner
Lorsque tu plongeais ton copieux sourire
Dans le beurre profusément tartiné,
Et le lutin joyeux, tout crépitant de rire,
N’a pas un instant hésité à dessiner
Sur ton visage des moustaches de plaisir.
C’est pourquoi il ne faut chercher bien loin
Pour trouver Dieu déjà partout sur ton chemin
Mais si bien caché sous son bonnet de coquin
Qu’il devient impossible de le discerner
Avec un œil qui refuse de s’étonner.
 

15 décembre 2011

Dieu avec nous

"Dans les plus sombres moments de la vie,
il y a toujours des minutes heureuses."
- Georges Haldas, le 15 décembre 2005


La bêtise de l'homme n'a pas de limite
Rappelez-vous la fournaise qui crépite
Pour avoir respecté le commandement de Dieu
Trois amis sont jetés au milieu du feu
Mais dans cet inimaginable malheur
Ils dansent et bénissent le Seigneur
Alors un vent de rosée rafraichissant
Accompagne et sauve ces jeunes gens
 
*
 
Sur les collines et les pâturages
Ils attendent que se tourne une page
Le temps passe et il n'y a rien de nouveau
Ils demeurent seuls avec leurs troupeaux
Pourtant une nuit le fameux moment arriva
Des anges apparurent et chantèrent avec joie
Les bergers tous ensemble partirent alors en chemin
Rencontrer le nouveau-né, le berger de demain
 
*
 
Derrière les murs de la prison
Aux alentours de minuit environ
Des condamnés écoutent chanter
Deux hommes qui ont été ligoté
Cette nuit est bien particulière
Soudain un tremblement de terre
Les chaines se défont et les portes s'ouvrent
Le miracle de la foi se découvre


"Même si je passe par la vallée obscure,
je ne redoute aucun mal, Seigneur, car tu m'accompagnes"
- Psaumes 23, v.4

14 décembre 2011

Quelques vers de vin chaud

Te voici enfin
Dans cette tasse qui est pleine 
Toi qui réchauffe mes mains
À travers la porcelaine

C'est un sentiment exquis
De t'effleurer de mes doigts
Festival d'épices et d'œnologie
Qui me rend ivre de joie

Et chatouillant mes narines
Tels des cheveux de soie
Tes effluves montent vers moi
Comme des senteurs pèlerines

Et je me perds un instant
Devant ta robe écarlate
Qui joue à figer le temps
Dans ses reflets acrobates

Finalement je te porte à mes lèvres
Et de mon être tu deviens le sésame
Quand tes saveurs héritées de l'orfèvre
Invitent à la fête les papilles de mon âme 

Mais tu n'as pas encore fini ta course
Car tu vas au fond de nous cher vin chaud
Pour libérer tes alcools dans nos sources
Et nous rendre saouls de ta lumière qui éclot

13 décembre 2011

Jardin intérieur

Jardin intérieur

Parmi les champignons de béton,
À l’ombre des pommiers de bitume,
Parmi les chantiers en bouton,
À l’ombre des ronciers de brume,
L’homme seul lâche prise.
Il envoie tout promener,
Le ciment, les fleurs grises
Et le fourmillement de scarabés.
Il envoie tout promener
Et se laisse tomber assis
À la racine d’une église,
Sur la première marche de l’escalier.

Là, l’homme seul s’isole d’avantage.
Il quitte le jardin des cités
Pour se plonger dans les feuillages
De son propre corps, de ses propres pensers.

À l’intérieur de soi, quel paysage désolé !
Cela fait longtemps que rien n’a été
Entretenu, moissonnné,
Elagué,
Et les troncs noirs se sont élancés
Pour former des saules égarés
Aux branches lourdes d’avoir trop pleuré.

Pas de fleurs ! Les lys ont crevé
Et sont retournés
À l’ennui dont ils ont été tirés.
Seule une misérable ancolie
Pointe ça et là
Comme une pitoyable goutte de pluie
Et les roses d’autrefois
Suitent comme des blessures flétries
Qui ne guérissent pas.
Il y a des nuages, pas de soleil.
Lui non plus n’a pas réussi à pousser
Car il lui manquait dès son réveil
Les soins du céleste Jardinier.

Perdu, tourmenté dans sa propre misère,
L’homme seul se recueille et prie ;
C’est la seule chose qui lui reste à faire.
Il remet, entre les mains d’il ne sait qui,
Sa terre en friche et ses ancolies,
Ses douleurs, ses saules et son ciel appesanti.

Puis, comme si ses mots avaient été accueillis,
Une présence soudain passe et lui sourit.

L’homme n’est plus seul dans sa lassitude.
Une main s’offre et disperse la solitude.
C’est l’achèvement de l’irrépressible finitude.

L’homme accepte et se relève.
Il accpete; son corps est de sève.
Il accepte ; son cœur sec boit l’eau de ses pleurs.
Il accepte la main qui se tend ; il la prend.
Il accepte ; c’est un nouveau commencement.

12 décembre 2011

Cadence

"Non, non, pas acquérir. Voyager pour t'appauvrir.
Voilà ce dont tu as besoin."
- Henri Michaux


Me voilà déjà à mi-chemin
Autant devant que derrière
Dans mon train train quotidien
J'en oublie la lumière
Stop! Arrête-toi maintenant
Descends du train et recommence
Une fois n'est pas coutume, c'est le moment
Change de cadence

Trop de choses me collent à la peau
Faire ci, penser à ça et ne pas oublier
Réfléchir à des idées de cadeaux
Courir à gauche, à droite, sans s'arrêter
Le café est express
Et à midi le fast-food
Ce rythme m'oppresse
Je sens mon cœur boude

Stop! Arrête-toi là maintenant
Descends du train et recommence
Quitte ton ordi, éteins ton natel
Change de cadence
Ouvre ton cœur à l'essentiel
Prends un moment de silence
Savoure le parfum du ciel
Lâche prise, recueille l'espérance


"Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes,
car le Royaume des cieux est à eux!"
- Matthieu 5, v.3

11 décembre 2011

Les chants de nos ailes

Au milieu de la folle ronde des heures 
Je m'arrête un instant 
Et j'écoute 
J'entends un crépitement 
Une lueur de feu ardent 
À mesure que la cire pleure 
Sur cette bougie de l'Avent 
C'est un beau couplet 
Que m'offre cette goutte 
Cette larme de feu 
Que pleure l'ange 
Qui emporte nos doutes 

D'entre les murs tapissés de lumière 
Je sors un instant 
Et je sens 
Je ressens un souffle dans mes oreilles 
La brindille d'un nuage 
Une note de glace qui éveille 
Mes sens transis de froid 
Qui entament un nouveau voyage 
Un envol pour la foi 
C'est un beau refrain 
Que m'offre ce vent 
Ce courant de sensation 
Que fait vibrer l'ange 
Qui réchauffe notre sang 

Parmi les hommes et les femmes 
Je vagabonde un instant 
Et je scrute 
J'explore cette musique 
Cette danse féérique 
Tout ces gens qui s'amusent 
Dans le clair de la nuit 
Et qui nourrissent les muses 
Avec quelques biscuits 
C'est un bel instrumental 
Que m'offrent ces brèves minutes 
Ces instants noyés de vin chaud 
Que distille l'ange 
Qui enchante nos luths

10 décembre 2011

Un Sourire

Un sourire

Quelque fois, les cœurs se tendent comme les cordes
D’un soucieux violon de discorde
Et ils n’attendent qu’un inspiré coup d’archet
Pour s’apaiser et solfier des sonnets.

Le coup d’archet, c’est un sourire qui se donne,
L’émerveillement d’un visage qui résonne
Et qui, à tout l’orchestre, ne manque de transmettre
La poésie qui tendait à disparaître.

Le sourire est offert, le premier violon chante
Et ouvre sur une note tranquillisante
L’étrange symphonie de la plénitude,
Ineffable ressenti de l’infinitude.

Les autres cordes sont bercées, elles reprennent
Dans un murmure et d’une intonation amène
L’indicible harmonie qui les a conquises
À la manière rassurante d’une brise.

La musique s’élance, s’épanche et s’évade
Jusqu’en haut des cieux, jusqu’à l’étoile nomade
Qui éclaire, tout en goûtant la mélodie,
L’attente de l’Avent, l’attente du Messie.

Dans son lit, sous les yeux de l’étoile,
Un enfant s’endort et se blottit dans les voiles
De ses songes les plus doux. Un sourire passe.
L’enfant rêve et voyage, vogue et change d’espace
Toujours guidé par ce chant serein
Des violons dont nous connaissons les refrains.