07 décembre 2013

POEME D’AUTOMNE


Ô Couleurs flamboyantes à peine saisies
Et déjà la pluie vous emporte au sol…
Vent violent d’ouest et vous voilà dispersées
À travers champs…
Pelouses dépouillées de vos feuilles perdues
Et déjà le tapis d’or rejoint les poubelles…
On ne voit plus les doux matelas crissant sous les pieds
Des enfants  aux cris joyeux :
Les concierges ont peur du désordre
Et jettent tous les trésors du ciel dans des containers !
Plus de nids douillets pour les hérissons !
D’ailleurs on n’en trouve plus
Ni de papillons…
Toutes les fleurs sont rasées à peine écloses
Et les quartiers des villes perdent leur poésie…

Les arbres à la croissance folle font désordre aussi,
Alors on les raccourcit.
Leurs précieuses graines passent à la fournaise,
Comme les  corps de nos bien-aimés
Et leurs rameaux fins ne sont plus,
Pour bercer les oiseaux  d’en-haut
Qui ont rejoint leurs abris d’hiver…
Plus de fruits non plus :
Les tondeurs de buissons sont encore passés par là…

Que les quartiers des plaines sont tristes et sans poésie
Alentour des cubes de béton !
Et  même les Alpes ne sont plus à voir
Derrière les rectangles des bâtiments aux lignes si dures.
Ils sont pareils aux cœurs fermés des blessés de la vie…
Il n’y a plus de courbes ni de spirales dans leurs cours
Ni de nids d’oiseaux…

Ces princes du ciel qui valsent avec les nuages
Où se posent les anges parfois,
Cherchant un abri pour héberger Joseph et Marie
Et inviter les bergers marginaux
À l’adoration du tout petit enfant
Qui vient de naître :
Viendrez-vous avec nous  rendre visite à Emmanuel ?

                     Violette C., 2013-11-03

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